18 avril – 3e dimanche de Pâques

Feuille d’information paroissiale du dimanche 18 avril 2021

 

Bernadette Soubirous, une malade sainte

Le lundi 26 avril, notre paroisse accueillera les reliques de sainte Bernadette. L’éditorial de dimanche prochain donnera le sens de la vénération des reliques.

Née en 1844, décédée en 1879, ce n’est pas parce qu’elle a eu des apparitions que Bernadette Soubirous est sainte, mais par sa vie chrétienne, humble et obéissante, attentive aux autres et en particulier aux malades. C’est à Nevers, où elle est entrée dans la congrégation des Sœurs de la Charité qu’elle vivra à partir de 1866 (8 ans après les apparitions) et jusqu’à sa mort des suites de la tuberculose le 16 avril 1879.

A Nevers, après son temps de noviciat, Bernadette a d’abord été aide-infirmière, puis infirmière principale… avant d’être elle-même un pilier d’infirmerie, côté malade. Dans sa mission d’infirmière, son autorité naturelle, son humour, son conseil et son sens de l’initiative créent un bon climat dans l’infirmerie. Elle ne lésine pas à veiller ses sœurs malades, à se lever la nuit. « Quand on soigne un malade, il faut se retirer avant de recevoir un remerciement. On est suffisamment récompensé par l’honneur de lui donner des soins. » dit-elle. Dans la communauté, on lui envoie aussi des novices en difficulté : ses conseils, son énergie stimulante et sa simplicité font leur œuvre. Elle se révèle comme une ressource psychologique en même temps que spirituelle dans la maison.

Mais ses problèmes de santé sont par trop récurrents et graves. Sur les treize années au couvent Saint-Gildard, il semble qu’il n’y en ait que deux où elle n’ait pas fait de longs séjours à l’infirmerie comme malade. Les sœurs la visitent et sont unanimes à dire qu’elle ne s’appesantit pas sur ses souffrances, elle rassure tout le monde sur sa santé, l’évoquant à peine, sinon avec une pointe d’humour. Pour tous ceux qui viennent la voir elle est une présence attentive, compatissante et stimulante. On la quitte plus fort et assuré, plus confiant qu’on est venu. A partir du 11 décembre 1878, Bernadette s’alite définitivement.

Sans repliement sur elle-même, sans héroïsme, elle vit simplement ces heures douloureuses. Elle s’efforce néanmoins de n’être une gêne pour personne : « Je ne veux plus de cette sœur pour me veiller. Je veux des sœurs qui dorment. » En fin de matinée le 16 avril 1879, Bernadette demande à être levée. On la place dans un fauteuil à côté de la cheminée face à un Christ qu’elle ne cesse de fixer et vers qui elle tend ses bras : « Mon Jésus ! Oh que je l’aime ! »