Editorial du dimanche 26 septembre 2010

LE POUVOIR DE LA PAROLE DIEU

Dans cette parabole de Lazare et de l’homme riche que seul nous raconte Luc, Jésus s’adresse en premier aux pharisiens représentants de ceux qui mettent leur cœur dans l’avoir (Luc 16,14) et qui croient que le salut est dans le strict respect de la Loi (Luc 11,37). Pour Jésus, ils ont perdu l’opportunité d’accéder au salut à cause de leur indifférence aux appels de la Parole de Dieu et des pauvres.

La première partie (Luc 16,19-26) nous donne une description des personnages. Le riche dont Luc ignore délibérément le nom, c’est peut-être moi. Il vit dans le luxe et les festins somptueux. En revanche, le pauvre nommé Lazare, donc déjà connu de Dieu, a faim et se trouve malade. Les deux partagent la vérité de la mort, et c’est à ce moment que tout  bascule. La description de l’au-delà, n’est pas le résultat d’une étude astronomique, mais Luc se sert des images de son époque pour nous faire connaître la justice de Dieu sur tous les hommes. Dans la deuxième partie (16,27-31), Jésus insiste sur le fait que la Parole de Dieu, dont les pharisiens se font considérer comme des spécialistes, est bel et bien le chemin le plus sûr conduisant à une vraie conversion. La vie de l’homme riche n’était plus fondée sur la Parole. Les plaisirs de la richesse l’ont rendu sourd aux appels de la Parole. Le verset 31 est la clé du message caché dans cette parabole : même les miracles les plus spectaculaires, telle la résurrection d’un mort, sont inutiles pour notre salut si nous refusons d’accueillir la Parole de Dieu.

Ce texte est l’illustration fidèle des Béatitudes : « Heureux, vous les pauvres ; le royaume de Dieu est à vous… »
(Luc 6,20-32). À la suite des prophètes, Amos pour nous aujourd’hui, Jésus fait un vif reproche à ceux qui par leurs biens refusent d’écouter Moïse et les prophètes. Ils man-quent par ce fait la possibilité d’obéir à cette Parole de Dieu qui détruit toute indifférence et nous invite avec insistance à la solidarité et au partage.

Cherchons donc à être justes et religieux, vivons dans la foi et l’amour, la persévérance et  la douceur. Par la grâce de Dieu, gardons le commandement du Seigneur en demeu-rant irréprochables et droits jusqu’au moment où se manifestera notre Seigneur Jésus-Christ (deuxième lecture).

Père IKANI