Feuille d’information paroissiale du dimanche 10 janvier 2021
Une révélation pour chacun de nous
Nous achevons en ce dimanche le temps de Noël avec la lecture de l’évangile du baptême de Jésus. Depuis la nuit de la Nativité, nous ne cessons chaque jour de nous émerveiller de ce petit enfant que nous avons installé dans sa mangeoire, au milieu de cette foule hétéroclite de bergers et de voyageurs présents ce soir-là à Bethléem.
Cela a commencé avec le dimanche de la sainte famille où le vieillard Syméon a dévoilé la lumière que représentait ce nouveau-né. Petit enfant juif dont les parents venaient accomplir au Temple les rites liés à la naissance, nous apprenons qu’il deviendrait la gloire et le salut d’Israël. Puis, le lendemain, nous avons célébré la fête des saints innocents. Nous avons alors compris que ce nourrisson, signe de d’innocence et de vulnérabilité, était également un signe de contradiction. À côté de la vie qu’il incarnait, la mort se déchaînait, comme si elle pressentait déjà que son heure était venue. Puis la nouvelle année s’est ouverte par la solennité de sainte Marie, mère de Dieu. Après la naissance du Sauveur, il était normal d’honorer sa mère dont l’abandon à la volonté de Dieu marquait la participation de chacun de nous à l’œuvre de salut.
La révélation de la venue du Sauveur s’est ensuite étendue depuis Israël jusqu’à l’ensemble des nations symbolisées par les mages. L’épiphanie, littéralement la manifestation du Christ, a ouvert la bonne nouvelle à chacun d’entre nous. La lumière qui a surgi à Noël n’était pas destinée à éclairer seulement le peuple juif mais bien l’ensemble du monde. Et, aujourd’hui, nous assistons à la fête du baptême du Christ. Elle achève de manifester qui il est en dévoilant l’œuvre trinitaire. L’enfant qui est né à Noël est de toute éternité le Fils bien-aimé du Père et leur relation d’amour est si forte qu’elle prend la forme d’une personne. L’Esprit saint témoigne en effet de ce débordement en enveloppant le Père et le Fils dans cette déclaration qui nous concerne chacun : « Tu es mon Enfant bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Père Pierre-Henri DEBRAY