Sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire de la France
Feuille d’information paroissiale du dimanche 30 mai 2021
Prolonger le mystère de Pâques
Comme chaque année, les dimanches qui suivent la Pentecôte nous donnent de célébrer la sainte Trinité puis le Saint-Sacrement, autrefois appelé la Fête-Dieu. Même si le cycle liturgique est déjà revenu dans le temps ordinaire, ces deux dimanches continuent de nous faire goûter la puissance de la fête de Pâques. En effet, ces deux mystères ne se comprennent que par rapport à ce qui a été vécu au moment de la résurrection du Christ.
La célébration de la sainte Trinité est une plongée au coeur de Dieu. Celui-ci est une communion d’amour entre le Père et le Fils, dont la fécondité se déploie dans la personne de l’Esprit. Même si la Trinité existe depuis toujours puisque chaque être y trouve son origine, l’événement de Pâques en constitue un moment unique. Alors qu’elle pourrait ne jamais cesser de nous paraître lointaine et étrangère à notre vie, voilà qu’elle démontre tout l’amour contenu en elle. Le Fils, prisonnier de la mort et vidé de toute puissance, a été relevé par le Père dans la force de son Esprit. Cet acte de tendresse infinie a révélé la vérité de Dieu et la place de chacun. Un Fils qui se donne, un Père qui se laisse toucher et un Esprit qui les unit. Voilà pourquoi, en ce 8e dimanche après Pâques, il est bon de célébrer ce mystère.
La fête de Saint-Sacrement est également liée à Pâques de manière intime. Ce que nous appelons le Mystère pascal, à savoir le mort et la résurrection du Christ, y est parfaitement résumé. Ce bout de pain non levé, signe de la pauvreté de Jésus, est revêtu d’une nouvelle réalité : celui du corps glorieux du Christ. Nous tenons là la contradiction résolue par notre Seigneur : la plus grande puissance dévoilée dans la plus grande faiblesse. Rendu accessible à chacun de nous, le Christ nous associe désormais à sa victoire sur la mort en demeurant humble et caché.
P. Pierre-Henri Debray+