Trois vérités de notre foi :
L’eucharistie, la croix et la résurrection
Deux disciples de Jésus sont sur la route. Cette fois, la marche ne conduit pas à la guérison ou à la rencontre avec Jésus. Ils se trouvent désorientés. Ils allaient à leur lieu d’origine, mais sans espoir. La mort de leur maître : un grand échec. Pas étonnant qu’ils discutent sur la route. Ces deux disciples représentent de nombreuses personnes qui ont été au contact de Jésus, mais pas du Ressuscité, seulement de Celui qui accomplissait des miracles. La douleur et la souffrance sont les portes qu’aucune personne ne désire franchir. Les chrétiens ne sont pas des masochistes qui prennent plaisir à la douleur. La souffrance est mauvaise. Mais elle peut devenir source de salut.
Ces deux amis étaient sur une route pleine de douleur sans la résurrection. Ils étaient tristes. Jésus se tenait là. La douleur causée par l’échec a aveuglé non seulement leurs yeux mais aussi leur cœur. Pas facile de digérer l’échec du maître. Ils ont cru, mais leur espoir avait été inutile. Ils se retrouvent plus désabusés que jamais. Les paroles et la catéchèse du compagnon sont encourageantes, mais la mort et le silence du Maître disparu laissent un vide. Ils écoutent, mais sans conviction. Cependant, c’est au cœur de leur détresse que Jésus les accompagne. Il leur suffit d’un peu d’hospitalité pour que se donne à eux le lieu par excellence de l’accomplissement des promesses du Maître. L’Écriture dit qu’à ce moment s’ouvrirent leurs yeux, ils le reconnurent, mais il disparut. Le dernier geste que Jésus a fait avec ses apôtres la veille de sa passion devient, après sa résurrection, l’aliment de l’économie du salut.
Il arrive parfois qu’on nous pose la question suivante : si Jésus est ressuscité, où est-il maintenant ? Il faut répondre simplement : Jésus n’est pas dans la tombe. Le tombeau était vide. La résurrection n’est pas un retour vers le passé. La vraie rencontre avec le Christ est maintenant dans son Eucharistie, dans sa Parole, et dans la profession de Foi.
Participer à l’Eucharistie, c’est avoir une rencontre personnelle avec le Christ ressuscité. Le Christ ressuscité est aussi parmi les plus faibles et les plus pauvres, et les perdants. Par sa victoire sur la mort, il est leur force, l’espoir sur le chemin de la vie.
Père Bénigne IKANI