LA VOIX QUI ANNONCE LE DÉBUT
D’UNE NOUVELLE HISTOIRE
La consolation et la miséricorde sont au cœur de la liturgie de ce dimanche. Au milieu de la tristesse, de la douleur et du désespoir que subit Israël, fait écho la parole prophétique de Dieu annonçant la fin de l’exil et le retour à Jérusalem. Nous assistons à un oracle prophé-tique qui révèle la constante volonté de Dieu de rendre à l’homme sa dignité et sa liberté.
Après le temps de l’épreuve et de la purification de son peuple, Dieu veut commencer dans le monde une nouvelle histoire. Comme la fin de l’exil annoncée par le prophète Isaïe. Jean le Baptiste est le prophète qui marque ce nouveau départ. À la place de la mort et de la tentation dans le désert, résonne désormais une « voix ». La parole de Jean-Baptiste, qui prépare et anticipe l’arrivée de la Parole, est l’événement qui a marqué le vrai début de la nouvelle création. En un sens, Jean, résume et symbolise l’espoir et l’aspiration d’Israël et de toute l’humanité.
Nous est adressée l’invitation de découvrir avec joie Dieu qui visite notre monde en son Fils Jésus Christ. Au cœur de nos déserts se fait entendre l’écho de la « voix »qui nous appelle à l’essentiel de la foi, la confiance et l’obéissance au Seigneur. À nous de préparer « le chemin du Seigneur » par l’écoute de sa Parole et la conversion sincère.
Suivons le Baptiste, il nous conduira à la rencontre de cette nouveauté qu’apporte le Christ ; Lui qui vient et qui nous baptise dans l’Esprit Saint. Pour nous en cette année de l’éthique et de la solidarité, cette nouveauté c’est l’attente dans la foi « d’un Ciel nouveau et d’une terre nouvelle où résidera la justice », la charité et
la paix. Bonne marche vers Noël.
Père Bénigne IKANI