ÉPIPHANIE ET PENTECÔTE. Pour beaucoup, l’Epiphanie est associée à la galette des rois prise en famille ou avec des amis et pourtant il s’agit d’une fête importante pour nous chrétiens. D’où viennent les rois mages ? Où s’en retournent-ils ? Leur apparition dans l’Evangile est très mystérieuse.
Le mystère de l’Epiphanie se présente sous deux aspects, comme un appel de Dieu ou comme une réponse à l’appel divin.
« Les Mages, à la vue de l’étoile, se dirent l’un à l’autre : Voici le signe du grand Roi, partons, cherchons-le, et offrons lui comme présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. »
Tandis que l’éclat de l’étoile frappait leurs yeux, le rayon plus brillant encore de la vérité pénétrait leur cœur. Ils entreprirent alors leur voyage. Les trois présents qu’ils apportèrent sont de l’or, pour honorer le Roi ; de l’encens, pour vénérer le Dieu ; de la myrrhe, pour le reconnaître mortel.
Les Mages en se rendant auprès du Christ, engagent l’avenir, ils entraînent à leur suite toutes les nations de l’univers. A la crèche, ils représentent ces Nations dont Isaïe prévoyait l’afflux aux temps messianiques. La Tradition voit dans les Mages les prémices des Gentils, c’est à dire de tous les « païens », par opposition au peuple élu.
Noël, Epiphanie et Pentecôte…
Si Noël chante l’Avènement du Messie, du Verbe incarné, l’Epiphanie nous donne l’occasion de nous réjouir plus spécialement pour la gloire communiquée à l’Eglise. Pareillement, à la Pentecôte, la descente du saint Esprit au cinquantième jour apparaît comme l’accomplissement et la communication de ce qui était pourtant déjà complet à Pâques.
Tandis que la Pentecôte nous présente surtout l’envoi de l’Esprit Saint formant l’Eglise du Christ, l’Epiphanie insistera davantage sur la révélation intime de la gloire du Seigneur vivant en son Eglise.
L’effusion de la vie divine nous éveille à la conscience de cette Présence de Dieu en nous. C’est bien dans le même Esprit qui devrait changer et qui devrait rayonner sur nos vies, que nous devons nous laisser pénétrer par cette illumination intérieure que nous apporte l’Epiphanie.
B. Catton