Aujourd’hui, le baptême du Seigneur
Le baptême de Jésus dans le Jourdain pourrait être la quatrième Épiphanie du Seigneur en ce temps de Noël ! Tout l’Évangile est un peu une Épiphanie, une manifestation du Seigneur Jésus.
1 Il y a eu la première Épiphanie aux bergers : réservée aux petits d’Israël pour que soit signifié que la venue du Fils se fait d’abord pour accomplir la mission d’Israël. Ceux qui le reconnaissent sont les petits, démunis de l’orgueil des savants qui connaissaient pourtant le lieu de la Naissance.
² La seconde Épiphanie est cette Révélation aux mages d’Orient qui signifie que l’élection d’Israël est au bénéfice des Nations. Que la Lumière – le Christ – est venue non pour être mise dans l’intimité du boisseau, mais sur le lampadaire : pour éclairer toute la maison humaine.
3 La troisième Épiphanie fut rajoutée, non dans la liturgie, mais dans l’Écriture Sainte : c’est la manifestation de la conscience divine de Jésus à ses parents et aux docteurs de la Loi à Jérusalem, le jour de sa Bar Mitzva : cet épisode de Jésus à 12 ans dans le Temple, chez « son Père ».
4 Aujourd’hui, quatrième face de cette recherche de la vérité sur l’identité de Jésus : le Père affirme et confirme : « Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour ». L’Esprit se rend visible, comme une colombe, car seul l’Esprit donne accès au mystère de Dieu. Il y a donc, dans cette scène du baptême, plus que dans les autres, car cette Épiphanie est une Théophanie de la Trinité : la Voix du Père, la visibilité de l’Esprit et l’identification du Fils entrant dans le péché des hommes, sans pécher Lui-même, pour nous en retirer.
Et nous attendons une cinquième Épiphanie : celle de la Parousie, lors de la manifestation du Fils de l’Homme, Jésus, revenant dans la Gloire se manifester à tous, juger les vivants et les morts et tout récapituler en Lui, de notre histoire personnelle et planétaire.
En attendant ce jour, laissons-nous illuminer par ce Baptême du Seigneur, « Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ».
Père Philippe Marsset