« Heureuse celle qui a cru »
À 4 jours de Noël, nous entendons ce cri de joie de ces deux femmes mères : l’une dans 3 mois, l’autre dans 9 mois. Ces deux femmes résument dans leur âge et leur chair toute l’histoire du salut :
Elisabeth, cousine âgée de Marie, qu’on appelait la stérile, représente l’attente patiente et impatiente de l’Ancien Testament qui sait que Dieu est avec Israël, car le peuple a reçu
la Parole de fécondité de son Seigneur depuis son élection :
Jean sera son fils.
Et Marie, dans sa jeunesse et sa virginité, est figure du Nouveau Testament : à la fois surprise et prête à accueillir le Messie attendu : Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous.
Deux femmes qui ne s’attendaient pas à être mères. L’une parce qu’elle avait passé l’âge, l’autre parce qu’elle ne connais-sait pas d’homme. Ces deux mamans nous renvoient par leur accueil de Dieu à d’autres figures maternelles. J’en vois trois :
La maternité par la fécondité de l’amour. Bien des célibataires qui auraient voulu se marier vivent leur non maternité comme un signe de non fécondité. C’est une vraie croix de ne pas pouvoir donner la vie quand on le désire. La question devient alors : quel sens vais-je donner à ce célibat ? L’amour n’est jamais stérile et il n’est pas que maternel.
La maternité de l’Église : elle enfante par le baptême des enfants pour Dieu. Le baptême n’est pas génétique ou culturel, il faut le demander et le désirer : on ne nait pas chrétien, on le devient. Le baptême est une renaissance : la naissance d’en-Haut !
Et enfin, le troisième modèle, c’est la consécration dans la virginité, comme Marion la reçoit aujourd’hui dans notre
paroisse. Dans la vie du monde, c’est-à-dire en gardant vie professionnelle et vie sociale, (comme Marion). Ou dans un couvent ou une communauté pour les religieux et les religieuses.
Merci à toutes ces femmes mères qui nous enfantent à la Confiance !
Père Philippe Marsset, curé