Feuille d’information paroissiale du dimanche 30 septembre 2018
« Celui qui est un scandale pour un de ces petits (…)
mieux vaudrait pour lui… »
On voudrait l’éviter qu’on ne le pourrait pas.
Comment ne pas faire le lien entre ce que nous entendons des suspicions et des
crimes d’une partie du clergé avec cette phrase que je cite précisément :
« Celui qui est un scandale, une occasion de chute pour un seul de ces petits qui
croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces
meules que tourne les ânes et qu’on le jette à la mer ». Cela reste une image
évidemment, mais sa violence est à la hauteur de ce que nous entendons dire.
Je vous livre deux réflexions qui ne doivent pas nous empêcher d’entrer dans
la complexité (et non la simplification) de ces atrocités mises à jour.
On peut se demander comment un prêtre qui annonce l’Évangile du Seigneur
et un jugement personnel à la fin de notre vie terrestre, peut agir ainsi en
pensant que Dieu ne le sait pas (parce que les hommes ne le sauraient pas) ?
Certes, il y a la miséricorde de Dieu faite au pécheur. Mais elle doit être
précédée par la justice envers le criminel ! La justice porte sur ses actes, la
miséricorde sur sa personne. Chacun son « métier » !
Un prêtre qui abuse, c’est un inceste. Puisqu’il est père. Et l’inceste est un
crime imprescriptible psychiquement et spirituellement : ineffaçable dans la
mémoire traumatique comme dans la mémoire religieuse. On n’en guérit pas,
on vit avec.
Si vous avez été ou êtes victime, venez le dire à votre curé ! Et à votre Seigneur
car : « les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur
de l’univers » (lettre de saint Jacques).
Père Philippe Marsset
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