Édito et FIP du 7 octobre 2018

Feuille d’information paroissiale du dimanche 7 octobre 2018

 

 

Est‐il permis… ?

Il est rare aujourd’hui de s’interroger comme dans l’Évangile sur ce qui est permis ou non par le Seigneur. De fait, par la voix de l’Église, de ses responsables et de ses membres, le Seigneur ne parle plus directement à notre monde en érigeant des interdits, comme au temps de Moïse ; il parle plutôt en éveillant les consciences aux risques encourus et aux conséquences des actes posés.

À la lumière des Écritures et de la longue tradition de sagesse dans l’Église, nous portons, au nom du Seigneur, un certain humanisme, c’est-à-dire une vision de l’homme et de la femme, de leur vocation et de leur dignité. Cette vision dont la finalité est la béatitude, nous aide à distinguer les comportements qui élèvent, de ceux qui rabaissent ; à choisir les actes qui nous font du bien, plutôt que ceux qui nous blessent.

Il n’aura échappé à personne que cette mission de l’Église est aujourd’hui contestée et qu’elle n’est plus en mesure de faire autorité dans le monde. L’avis rendu récemment par le comité consultatif national d’éthique en vue de la révision des lois de bioéthique nous le montre encore.

Dans les débats moraux qui agitent ou qui n’agitent pas notre société, il est impératif que nous continuions à faire entendre notre voix, quand bien même celle-ci serait rendue inaudible. L’enjeu dépasse telle ou telle échéance législative. Je crois en effet qu’il s’agit moins pour nous de chercher à influencer directement notre société que de répondre à notre vocation prophétique et de susciter des croyants. Rares sont les prophètes qui furent bien accueillis en leur temps… En revanche, combien se convertirent parfois bien plus tard en se souvenant de leurs paroles ?
 

 
 
Père Pierre Labaste

 


 
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