Editorial du dimanche 1er novembre 2009

LA TOUSSAINT, FÊTE DE TOUS LES SAINTS

Quels saints voulez-vous fêter le Jour de la Toussaint ? Non pas seulement les grands saints, la Vierge Marie, saint Joseph ou les Apôtres, qui ont justifié l’introduction de cette fête dès 610 de notre ère. Mais aussi et surtout, les obscurs, les humbles, les pauvres, nos parents, nos amis, tous ceux qui nous ont précédés et nous ont fait du bien, ceux qui nous ont aimés. C’est la foule immense de ceux qui ont fait le bien, qui ont aimé Dieu et qui ont mis en pratique l’Évangile. Jésus nous précise ce qu’ils ont fait dans l’évangile selon saint Matthieu au chapitre 25. Ils sont dans la gloire de Dieu et chantent éternellement les louanges de Dieu. Ils prient Dieu pour nous. Le Jour de la Toussaint, on va à la Messe en leur honneur et pour nous joindre à leur Action de Grâce.

On va aussi au cimetière où reposent leurs corps en attendant la résurrection de la chair promise par le

Christ. On dépose des fleurs sur leurs tombes. Ce jourlà, chacun réalise qu’il est un maillon d’une chaîne dans l’immense succession de générations et se souvient avec reconnaissance de ceux qui l’ont précédé. Il se rappelle qu’il est né, qu’il vit, qu’il mourra, que ce qu’il a reçu du Seigneur, il doit le transmettre. Il n’est pas Dieu. Il est une créature mortelle.

Le lendemain nous célébrons le Jour des morts, des défunts. Ce jour-là, le Peuple de Dieu prie pour les siens qui sont décédés, mais qui, peut-être, ne sont pas encore dans la gloire de Dieu. Ils ont été pécheurs comme nous. Ils traversent donc une épreuve de purification avant d’entrer dans la gloire de Dieu. Ainsi que l’enseigne le Catéchisme : « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel » (CEC §1030-1032). Dans le Purgatoire, ils espèrent le pardon de Dieu. Et c’est pour nous une grande joie de savoir que nos prières peuvent hâter leur délivrance. À notre prière, Dieu leur fera miséricorde. Il leur pardonnera leurs péchés comme il a pardonné au Bon larron de l’Évangile.

Si cela nous est possible, assistons le 2 novembre à la Messe qui est toujours célébrée ce jour-là à leur intention et faisons pour eux un temps d’Adoration devant le Saint-Sacrement. Soyons signes d’une communion ecclésiale vécue entre vivants et trépassés.

Père Jean-Luc MICHAUD