Feuille d’information paroissiale du dimanche 10 octobre 2021
J’ai prié, et le discernement m’a été donné.
J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
La rumeur enfle depuis le début de la semaine, le scandale éclabousse et explose depuis la publication mardi dernier du rapport de la Commission Indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique, la CIASE : c’est l’horreur, l’effroi. Le mal est nommé : c’est certain la pédophilie est un crime. La vie, le cœur, l’âme de jeunes mineurs ont été tués : il faut parler de pédocriminalité qui relève du « Tu ne commettras pas de meurtre ».
Que dire, sinon éprouver un infini chagrin, une honte charnelle, une indignation absolue ? Face à la grande douleur des enfances emmurées – que la victime soit mineure ou majeure – car c’est toujours l’enfance qui est violentée. Personne de nous n’est préparé et n’a compétence pour faire face au chagrin, à commencer par les victimes de ces crimes, de ces fracas de l’intime, disait Véronique Margron, en recevant le rapport pour la COREF. Elle poursuit : Il faut se taire tout au-dedans de soi pour se recueillir devant chaque vie plongée dans les abîmes …
Puis vient le temps de la supplication, de la prière ardente, car tout est possible à Dieu, répond Jésus à ses disciples. Comme Salomon, demandons Un cœur intelligent et sage, attentif, pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal.
Pour sûr Notre Père nous exaucera et au-delà. Demandons cette Sagesse pour le pape, pour les évêques, les prêtres et les consacrés, les laïcs, tout le peuple des baptisés. Faisons-leur confiance, des mesures de protection sont déjà prises, d’autres sont en cours de réflexion et vont venir.
Et, en famille ou dans nos groupes de rencontres, parlons-en, laissons-nous interpeller, informons-nous. Soutenons les personnes victimes en leur signifiant notre compassion, soyons attentifs les uns aux autres, ouverts à l’écoute bienveillante, et si besoin alertons qui de droit.
Ayons confiance, notre Seigneur Jésus-Christ a vaincu la mort et terrassé le mal.
Yvonne Schneider-Maunoury, paroissienne