5e dimanche de Pâques
Feuille d’information paroissiale du dimanche 15 mai 2022
Échos du voyage paroissial en Terre Sainte
« Nous avons mis nos pas dans ceux du peuple juif quand, après 40 années d’errance dans le désert, il est entré en terre promise. Nos premières étapes ont eu lieu dans le désert, celui du Néguev puis celui de Judée où nous avons fait l’expérience de l’aridité et de la grandeur des paysages minéraux, mais aussi de la douceur des sources ruisselant dans les terres asséchées.
Puis nous avons cheminé avec Jésus depuis Bethléem où il est né en passant par Nazareth en Galilée, où il a vécu 28 ans, puis au bord du Jourdain au lieu de son baptême, proche de Jéricho. Nous avons écouté ses enseignements au bord du lac de Galilée, à Capharnaüm ou sur la colline des Béatitudes. Nous l’avons aussi accompagné dans son entrée triomphale à Jérusalem, entré dans la maison, nommée Cénacle, où il a institué l’eucharistie, médité à Gethsémani sur ses moments d’angoisse et d’accablement absolus, assisté à son arrestation, à son procès inique et à sa torture chez Caïphe ainsi que chez Pilate.
Enfin, nous avons ressenti un trouble profond au Golgotha et au sépulcre d’où Il est sorti Vainqueur de la mort et Ressuscité, et nous avons gardé nos yeux tournés vers le ciel à l’endroit même où il s’est éloigné pour rejoindre le Père.
A chacun de ces moments, nous avons éprouvé comme une réalité tangible et concrète tout ce que rapportent les évangiles. Tout naturellement, et sous la conduite à la fois érudite et spirituelle des PP. Stéphane et Bernard, notre désir de nous enrichir plus intensément de la Parole de Dieu est devenu un besoin ardent qui a alimenté en permanence nos échanges collectifs et notre méditation personnelle, ainsi que nos prières qui portaient bien sûr les intentions de tous les paroissiens de Notre-Dame de Clignancourt. Les messes que nous célébrions chaque jour sur les sites où le Christ a été présent physiquement devenaient une oblation – toujours plus digne de Dieu – de nos personnes et, à travers elles, de la communauté paroissiale.
Ce pèlerinage nous a donné l’occasion de rencontrer des chrétiens qui vivent en Terre Sainte. Ils sont une petite minorité qui a du mal à survivre dans les dissensions qui agitent les latins de Rome, les orthodoxes, les arméniens, les maronites et autres coptes. Leur situation économique est précaire et il faut tout le courage et toute la détermination d’œuvres comme celle de l’Œuvre d’Orient ou des franciscains pour leur apporter un soutien indispensable. Et malgré cela nous avons gouté la joie lumineuse de communautés monastiques comme celle, notamment, de l’Emmanuel. »
Bernard TRONC, paroissien