Messes à 9h30, 11h et 19h.
Après-midi paroissiale, à 15h : film et puis goûter pour tous à la Maison Paroissiale (36 rue Hermel)
17h-19h : Adoration du Saint-Sacrement
Feuille d’information paroissiale du dimanche 1er janvier 2023
1er janvier journée de la paix ?
Une nouvelle année s’ouvre à nous ; comme le cœur de Marie s’est ouvert au mystère de l’Incarnation. Aujourd’hui, nous célébrons la solennité de Marie, Mère de Dieu. L’année s’ouvre également sur des notes de paix : en 1968 le pape Paul VI donnait ce message : « Nous nous adressons à tous les hommes de bonne volonté pour les exhorter à célébrer la « Journée de la Paix », dans le monde entier, le premier jour de l’année civile. »
Cette journée a un caractère particulier pour mon pays d’origine, le Burkina Faso, qui depuis 2015 subit presque quotidiennement des attaques terroristes. La question qui est sur toutes les lèvres est : à quand la fin ?
Il est vrai que l’Évangile n’est pas un traité sur la Paix, mais il porte un message de Paix, il est la Parole d’un Dieu de Paix. Les anges qui annoncent la naissance de Jésus chante un cantique de paix : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime » (Lc 2,14). Après sa résurrection, Jésus fait encore don de la paix à ses disciples : « La paix soit avec vous ! » (Lc 24,36). De ces deux références, nous comprenons que la Paix est un don, plus que le résultat d’accords entre les nations, ou de pactes de non-agression. La paix vient de Dieu et prend forme dans le cœur des hommes. Le monde désire la paix ; une paix avec son juste et bienfaisant équilibre, et qui domine le déroulement de l’histoire à venir.
Comment parler de Dieu qui donne la Paix aux hommes et aux femmes de mon pays qui ne connaissent depuis des années que la guerre et ses conséquences atroces ? Comment parler de Jésus, prince de la Paix à deux millions de personnes ayant fui leurs villages, leurs maisons, à ces veuves en larmes, à ces orphelins abandonnés à eux-mêmes ? Les chiffres sur ce qui se passe au Burkina Faso sont désolants : 1.810.105 personnes déplacées enregistrées au 30 novembre 2022, dont 60,37% d’enfants ; 977.187 élèves déscolarisés à cause de la fermeture de 5.574 écoles…
Nous n’avons pas la solution entre les mains. Mais ensemble, nous pouvons porter le monde dans la prière. Nous pouvons être des instruments de paix au milieu du petit monde qui nous entoure. Dans son message de présentations de vœux, le pape François rappelait les paroles de l’apôtre Paul : « Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. » (Ep 4,31-32).
Que cette année, soit l’année de Paix pour les hommes, pour tous les peuples.
Père Edmond SAWADOGO+