Feuille d’Information Paroissiale du 29 mai
Pèlerinage Cœur de Femme sur les pas d’Élisabeth Leseur
« Penser est beau, prier est mieux, aimer est tout »
Samedi 21 mai a eu lieu un « pèlerinage des femmes » dans Paris, formé de groupes de femmes de tous âges et états de vie, venant de diverses paroisses dont la nôtre et qui se sont retrouvées à Saint-Germain-des-Prés pour un temps d’adoration et d’enseignement autour de la figure d’Elisabeth Leseur (1866-1914).
Nous portions dans notre cœur et notre prière toutes celles qui n’ont pas pu marcher avec nous, les intentions qui nous avaient été confiées ainsi que les joies et souffrances liées à notre vocation de femme.
Elisabeth Leseur, femme, épouse, mais qui n’a jamais été mère a vécu sa vocation baptismale dans la fidélité à son devoir d’état en se donnant une règle de vie prenant en compte toutes les dimensions de sa vie conjugale :
« Accomplir ce que je considère le devoir : œuvres de charité, dévouement pour d’autres ou pour les pauvres ; ne jamais sacrifier le travail intellectuel et le faire régulièrement ; devenir cependant un peu mondaine, en dépit de mon amour du chez moi, de la vie simple et de la solitude, pour plaire à Félix et à ceux qui m’entourent ; au total , accomplir les devoirs les plus divers sans que personne ne se doute de la peine que je puis avoir à les concilier, m’oublier moi-même, développer ce que Dieu m’a donné de raison et d’intelligence, bannir absolument l’orgueil, aimer fortement et sans recherche de moi-même. »
Un autre aspect central de la vie d’Elisabeth est l’offrande cachée qu’elle a faite de ce qui faisait sa plus grande blessure : l’athéisme de son mari. Sa vie a été une intercession ininterrompue pour lui et pour toutes les personnes qu’elle rencontrait. A sa mort, découvrant le testament spirituel de son épouse, Felix Leseur s’est converti et est devenu prêtre. C’était là un fruit insoupçonné par elle de son vivant bien au-delà de ce qu’elle aurait pu désirer. C’est un encouragement pour notre prière d’intercession et une consolation aussi de comprendre que rien n’est jamais perdu pour Dieu et pour chacun de nous et particulièrement le poids de nos souffrances offertes.
Après un pique-nique convivial nous avons marché en procession aux flambeaux jusqu’à Notre-Dame de Paris sous la douce lumière du soir qui illuminait arbres et monuments. Puis nous avons prié et chanté les mystères joyeux du chapelet auprès de Notre-Dame du Pilier. Nous étions près de 250 femmes, si différentes les unes des autres, mais comme une seule voix s’élevait fervente vers le Ciel… « Tout âme qui s’élève élève le monde »
Cécile de Gasté et Marion Gailland