19h45: dans la Maison paroissiale, au 1er étage. La Pentecôte dans notre vie. Préparation du WE .
Texte d’étude pour cette réunion:
Homélie du Saint Père Benoît XVI en la veille de la Pentecôte. (1er partie – L’Esprit Saint). 2006.
Chers frères et sœurs !
Vous êtes venus vraiment nombreux ce soir en cette Place saint Pierre pour participer à cette veillée de Pentecôte. Appartenant à des peuples et à des cultures différents, vous représentez ici tous les membres des Mouvements ecclésiaux et des nouvelles Communautés, a tout d’abord confié Benoît XVI. Spirituellement rassemblés autour du Successeur de Pierre, pour proclamer la joie de croire en Jésus Christ, et rénover l’engagement de lui être, des disciples fidèles, aujourd’hui. Je vous remercie pour votre participation et à chacun d’entre vous j’adresse mes salutations cordiales. Revient à notre mémoire avec émotion, a confié Benoît XVI, cette rencontre qui eut lieu sur cette même Place, le 30 mai 1998, avec le bien aimé pape Jean-Paul II. Grand évangélisateur de notre époque , il vous a accompagné et vous a guidés pendant tout son Pontificat ; et plusieurs fois il a défini » providentiels » vos associations et communautés surtout parce que l’Esprit sanctificateur se sert de ces associations pour réveiller la foi dans le cœur de tant de chrétiens et leur faire redécouvrir la vocation reçue avec le Baptême, les aidant à être des témoins d’espérance, comblés de ce feu d’amour qui est don justement du Saint Esprit.
Maintenant nous nous demandons : Qu’est-ce que c’est que le Saint Esprit ? Comment pouvons-nous le reconnaître ? De quelle façon allons nous à Lui et comment vient Il à nous ? Comment travaille t-il ?
Une première réponse nous est donnée dans le grand hymne de Pentecôte de l’Église, avec lequel nous avons commencé les Vêpres: « Veni, Creator Spiritus. – Viens, Esprit Créateur. » Cet hymne fait référence aux premiers versets de la Bible qui expriment avec le recours, à des images, la création de l’univers, analyse Benoît XVI. Là on dit avant tout: que sur le chaos, sur les eaux de l’abîme, flottait l’Esprit de Dieu. Le monde dans lequel nous vivons est l’oeuvre de l’Esprit Créateur. La Pentecôte n’est pas seulement l’origine de l’Église et donc, de façon spéciale, sa fête ; la Pentecôte est aussi une fête de la création..
Le monde n’existe pas par lui-même ; il vient de l’Esprit créateur de Dieu, de la parole créative de Dieu et pour cela laisse entrevoir quelque chose de l’Esprit Créateur de Dieu. Elle nous appelle à la crainte révérencielle. Justement ceux qui, comme chrétiens, croient dans l’Esprit Créateur, prennent conscience du fait que nous ne pouvons pas user et abuser du monde et de la matière comme de simples matériaux pour notre usage, de notre bon vouloir ; que nous devons considérer la création comme un don qui nous est confié non pas pour le détruire, mais pour qu’il devienne le jardin de Dieu et ainsi un jardin pour l’homme. Face aux multiples formes d’abus de la terre qu’aujourd’hui nous voyons, nous entendons presque le gémissement de la création dont parle saint Paul (Rm 8, 22) – paroles que le pape Benoît XVI reprend à son compte pour exhorter -; nous commençons à comprendre les paroles de l’Apôtre, c’est-à-dire que la création attend avec impatience la révélation des enfants de Dieu, pour être rendue libre et atteindre ainsi sa splendeur.
Chers amis, nous voulons être ces enfants de Dieu, que la création attend, et pouvons l’être, parce que dans le baptême le Seigneur nous a rendu tel. Oui, la création et l’histoire nous attendent, attendent des hommes et des femmes qui soient réellement des enfants de Dieu et se comportent en enfants de Dieu. Si nous regardons l’histoire, nous voyons comment autour des monastères, la création a pu prospérer, comme des réveils de l’Esprit de Dieu dans le coeur des hommes et comment est revenu la foudre de l’Esprit Créateur même sur la terre – une splendeur que des barbaries du désir de pouvoir humain avait assombrie et parfois même éteinte. Et à nouveau, autour de St François d’Assise se produit la même chose – il se produit partout où l’Esprit de Dieu arrive dans les âmes, cet Esprit que notre hymne qualifie comme lumière, amour et vigueur. Nous avons ainsi trouvé une première réponse à la question, qu’est ce que c’est que le Saint Esprit, comment il travaille et comment nous pouvons le reconnaître. Il vient à notre rencontre grâce et au travers de la création. Toutefois, la création merveilleuse de Dieu, dans le cours de l’histoire des hommes, a été recouverte par une couche de saleté qui rend, sinon impossible, de toute façon difficile de reconnaître en elle le reflet du Créateur – même si face à un coucher de soleil à la mer, ou pendant une excursion en montagne ou devant à une fleur qui éclôt, se réveille en nous, presque spontanément, la conscience de l’existence du Créateur.
Mais l’Esprit Créateur nous aide, il vient à notre secours. Il est entré dans l’histoire et ainsi il nous parle de façon nouvelle. En Jésus Christ Dieu lui même s’est fait homme et il nous a accordé, pour ainsi dire, de jeter un regard dans l’intimité de Dieu lui même. Et là nous voyons une chose entièrement inattendue – confie le pape Benoît XVI : en Dieu existe un Je et un Toi . Le Dieu mystérieux n’est loin, il n’est pas une solitude infinie, Il est un évènement Amour. Si de ce regard sur la création nous pensons pouvoir entrevoir l’Esprit Créateur, Dieu lui même, presque comme mathématique créative, comme pouvoir qui façonne les lois du monde et leur ordre et ensuite, comme beauté – maintenant nous apprenons : l’Esprit Créateur a un cœur. Il est Amour . Il existe l’enfant qui parle avec le Père. Et les deux sont une chose seule dans l’Esprit qui est, pour ainsi dire, l’atmosphère du donner de l’aimer qui fait de lui un unique Dieu. Cette unité d’amour, qui est Dieu, est une unité beaucoup plus sublime de celle que pourrait être l’unité d’une dernière particule indivisible. Vraiment le Dieu trine est le seul unique Dieu.
Grâce à Jésus nous jetons, pour ainsi dire, un regard dans l’intimité de Dieu. St Jean, dans son Évangile, l’a exprimé ainsi : « Dieu personne l’a jamais vu : justement le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui l’a révélé « (Jn 1, 18). Mais Jésus ne nous a pas seulement laissés regarder dans l’intimité de Dieu ; avec Dieu il est même comme sorti de son intimité et il est venu à notre rencontre. Ceci se passe avant tout dans sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection ; dans sa parole. Mais Jésus ne se contente pas de venir à notre rencontre. Il veut plus. Il veut l’unification. Voici la signification des images du banquet et des noces. Nous ne devons pas seulement savoir quelque chose de Lui, mais grâce à lui, nous devons être attiré en Dieu. Pour cela, lui doit mourir et ressusciter. Parce qu’il ne se trouve plus maintenant dans un lieu déterminé, précis, mais désormais son Esprit, le Saint Esprit, émane de lui et entre dans nos coeurs en nous joignant ainsi avec Jésus lui même et avec le Père – avec le Dieu Un et Trin.
La Pentecôte c’est cela : Jésus, et grâce à Lui Dieu lui même, vient vers nous et nous attire en lui. « Lui, envoie l’Esprit Saint » – ainsi s’exprime l’Écriture. Quel en est l’effet ? Je voudrais avant tout souligner deux aspects : le Saint Esprit, à travers lequel Dieu vient à nous, nous apporte la vie et la liberté . Regardons ces deux choses d’un peu plus près. « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance », dit Jésus dans l’Évangile de Jean (10, 10) La suite de l’homélie du pape Benoît XVI: « il est beau d’être vraiment libre de la liberté des fils de Dieu »