32e dimanche du temps ordinaire
Ce dimanche
Messes à 9h30, 11h et 19h
Quête au profit des Petites Sœurs des Pauvres à la sortie des messes
Vente de gâteaux de l’aumônerie après la messe de 11h
15h30 : conférence et visite sur l’histoire de l’église par Géraldine Chopin
16h30 : goûter préparé par l’aumônerie
Adoration du Saint-Sacrement de 17h à 19h
Notre-Dame de Clignancourt, une église pour la Plaine
Avant-goût de la conférence de Géraldine Chopin de dimanche après-midi
Au milieu du XIXe siècle, les habitants du quartier de Clignancourt doivent monter jusqu’à la vieille église Saint-Pierre pour se rendre aux offices religieux. L’accroissement démographique du quartier va permettre à la population de contourner la difficulté de l’ascension de la butte : en 1859 le conseil municipal de Montmartre autorise la construction d’une église à Clignancourt.
La commune est bientôt rattachée à Paris et c’est donc l’administration du Préfet Haussmann qui prend en charge l’édification de la nouvelle église, place Sainte-Euphrasie.
Élevée par l’architecte Lequeux, dans un style tour à tour décrit comme indescriptible ou « d’une remarquable simplicité de conception qui n’exclut pas un certain aspect monumental, elle s’inspire du principe roman, tempéré par des formes plus modernes… ». De son côté l’archevêché est satisfait d’offrir un lieu de culte à la population modeste et laborieuse de la « plaine » de Montmartre, réputée déchristianisée. L’église, inaugurée en 1863, est placée sous le patronage de Notre-Dame de l’Immaculée Conception.
Inaugurée vide, l’église est progressivement décorée par les peintres et les sculpteurs habitués des commandes publiques de la Ville. Les décors sont commandés et suivis par la commission des Beaux-arts qui veille à la qualité artistique. Les travaux sont supervisés par l’architecte municipal du secteur. La ville est propriétaire et entend bien ne pas se faire déborder par le clergé affectataire. De son côté celui-ci, se démène pour équiper l’église et la faire vivre au quotidien avec un personnel de prêtres, sacristains et les bonnes volontés de la fabrique.
Les registres des mariages de la paroisse témoignent que les habitants sont modestes et le clergé déploie une créativité sans borne pour organiser ventes de charité et bonnes œuvres en tout genre au profit de la jeunesse, des familles et bientôt des victimes de la Première Guerre mondiale.
Géraldine Chopin