Édito et FIP du dimanche 19 janvier 2025

2e dimanche du temps ordinaire

Ce dimanche

Messes à 9h30, 11h et 19h
Quête aux portes pour les séminaires
Visite de l’église à 15h (rendez-vous sous l’orgue à l’entrée)
17h-19h : Adoration du St Sacrement
Week-end du groupe Laudato Si’


Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : mieux connaître l’Église « orthodoxe » d’Éthiopie accueillie le dimanche à la crypte Sainte-Thérèse

Les débuts de la christianisation en Éthiopie demeurent peu documentés, dès lors que l’on s’écarte de l’hagiographie, mais il semble bien établi que le roi ‘Ezana d’Aksum fut le premier souverain à se convertir, plausiblement aux alentours de l’an 340, en tous cas entre 328 et 356, période du Patriarcat d’Athanase d’Alexandrie.

A la charnière des Ve et VIe siècles, l’Éthiopie bénéficia d’une nouvelle impulsion missionnaire dont le souvenir s’est cristallisé sur l’épisode de la venue des « Neuf Saints », période de renforcement du christianisme monophysite en Éthiopie ou
« seconde évangélisation » par les Sadeqan, les « justes ». Les « Neuf Saints » semblent en réalité n’avoir été que quelques-uns d’entre eux, dont le souvenir particulier a été conservé. Leur présence s’insérait dans un mouvement plus large de moines venus de l’Empire byzantin (Égypte, Proche-Orient), à partir de 490 et qui perdura pendant plusieurs décennies, vraisemblablement en rapport avec la condamnation de la doctrine monophysite par le Concile de Chalcédoine en 451.

La persécution généralisée qui s’ensuivit dans l’Empire byzantin jeta de nombreux adeptes du monophysisme sur les routes de l’Empire. Il est aussi probable que les autorités coptes d’Alexandrie voulurent s’assurer que les Ethiopiens resteraient fidèles au dogme monophysite professé à Alexandrie et qu’ils ne se rallieraient pas à l’Église impériale byzantine et à son dogme des deux natures distinctes – mais totalement unies – du Christ tel qu’il était professé à Constantinople. Cet épisode n’est documenté que par la tradition éthiopienne en ge’ez, encore est-elle postérieure aux faits de plusieurs siècles.

Éloignée du Patriarcat copte (égyptien) par la distance et la difficulté des voyages, l’Église d’Éthiopie s’est développée en toute singularité au cours des siècles, nourrissant une tradition théologique, monacale et liturgique spécifique. L’évêque métropolite égyptien (I’abun), unique évêque d’Éthiopie, devait trouver sa place entre le souverain, le supérieur des monastères et le clergé national.

Les cinq premiers évêques éthiopiens furent consacrés en 1929, ainsi que le nouveau métropolite, abuna Qerellos. C’est en 1951 qu’un Éthiopien, abuna Baselyos, prit place pour la première fois sur le siège du métropolite. Ce serait dès lors un Éthiopien qui consacrerait les évêques et l’Église éthiopienne était ainsi nationalisée, mais pas totalement affranchie. En 1959, le métropolite fut investi de la dignité de Patriarche d’Éthiopie (pappas), avec le pouvoir d’ordonner les archevêques. L’Église éthiopienne était maintenant devenue autocéphale.

Orthodoxe ? Le terme est ambigu, car si l’Église éthiopienne se nomme elle-même ainsi, elle reste cependant farouchement attachée à sa formule christique non chalcédonienne et ne reconnaît pas la primauté du patriarche de Constantinople.

Bulletin de l’œuvre d’Orient n°808 (2022)


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