Ce dimanche à la paroisse, 26e dimanche du temps ordinaire
Messes à 9h30, 11h et 19h
À l’initiative d’une dizaine de jeunes familles de la paroisse, journée des familles avec des jeunes enfants : le temps s’annonce idéal pour le dernier pique-nique de saison. Messe à 9h30 à Notre-Dame de Clignancourt puis départ groupé pour le jardin (fermé et ensoleillé) de Saint Pierre de Montmartre.
Messe de 11h coanimée par la Communauté Ivoirienne, avec la bénédiction d’une statue de sainte Thérèse de Lisieux.
17h-19h : Adoration du Saint-Sacrement
Feuille d’information paroissiale du dimanche 1er Octobre 2023
Un cœur froid ou un cœur qui tressaille ?
L’expérience de foi provoque avant tout un tressaillement devant la vie. Tressaillir c’est être « touché à l’intérieur », sentir que quelque chose bouge dans notre cœur. C’est le contraire d’un cœur plat, froid, installé dans la vie tranquille, qui se blinde dans l’indifférence et devient imperméable, qui s’endurcit, insensible à toute chose et à tout le monde, même au tragique rejet de la vie humaine qui est aujourd’hui refusée à nombre de personnes qui émigrent, à nombre d’enfants qui ne sont pas encore nés, et à nombre de personnes âgées abandonnées. Un cœur froid et plat traîne la vie de manière mécanique, sans passion, sans élan, sans désir. Et on peut tomber malade de tout cela dans notre société européenne : le cynisme, le désenchantement, la résignation, l’incertitude, un sentiment général de tristesse – tout à la fois : la tristesse, cette tristesse dissimulée dans les cœurs -. Quelqu’un les a appelées ‘passions tristes’ : c’est une vie sans tressaillement.
Celui qui est né à la foi, en revanche, reconnaît la présence du Seigneur, comme l’enfant dans le sein d’Élisabeth. Il reconnaît son œuvre dans le fleurissement des jours et il reçoit un regard nouveau pour voir la réalité. Même au milieu des difficultés, des problèmes et des souffrances, il perçoit quotidiennement la visite de Dieu et se sent accompagné et soutenu par Lui. Face au mystère de la vie personnelle et aux défis de la société, celui qui croit connaît un tressaillement, une passion, un rêve à cultiver, un intérêt qui pousse à s’engager personnellement.
L’expérience de la foi, en plus d’un tressaillement devant la vie, provoque aussi un tressaillement devant le prochain. […] Dieu est relation et souvent il nous rend visite à travers des rencontres humaines, quand nous savons nous ouvrir à l’autre, quand il y a un tressaillement pour la vie de ceux qui passent chaque jour à nos côtés et quand notre cœur ne reste pas impassible et insensible devant les blessures de ceux qui sont les plus fragiles. Nos villes métropolitaines, et tant de pays européens comme la France où coexistent des cultures et des religions différentes, sont en ce sens un grand défi contre les exacerbations de l’individualisme, contre les égoïsmes et les fermetures qui produisent solitudes et souffrances. Apprenons de Jésus à éprouver des frémissements pour ceux qui vivent à nos côtés, apprenons de Lui qui, devant les foules fatiguées et épuisées, ressent de la compassion et s’émeut.
Extrait de l’homélie du Pape François à Marseille le samedi 23 septembre 2023