4e dimanche de Pâques
Messes à 9h30, 11h et 19h.
17h-19h : Adoration du Saint-Sacrement.
Feuille d’information paroissiale du dimanche 30 avril 2023
Cinq prêtres béatifiés à Paris
Samedi dernier 22 avril a eu lieu à Saint Sulpice une célébration rare, puisqu’il s’agissait d’une béatification : celle de cinq prêtres martyrs à Paris en 1871. La messe, très belle et impressionnante, était présidée par le Préfet du Dicastère des causes des Saints, le cardinal Marcello Semeraro. Des cinq bienheureux, le Père Henri Planchat nous est certainement le plus proche pour nous paroissiens de Notre Dame de Clignancourt, parce qu’il était d’abord membre des Conférences Saint Vincent de Paul, puis religieux de Saint Vincent de Paul comme nos frères de la paroisse voisine de Notre-Dame du Bon Conseil.
P. Stéphane Duteurtre, curé
De tous les béatifiés, Henri Planchat est celui dont la vocation s’est manifestée le plus tardivement. Bien qu’aspirant depuis son enfance à la prêtrise, son père l’oblige à faire des études. Mais à peine diplômé en droit, le jeune homme entre au séminaire d’Issy les Moulineaux. Au cours de ses études, il participe à l’une des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul : immédiatement, il comprend que c’est auprès des pauvres, en tant que religieux de Saint-Vincent-de-Paul, que se trouve sa vocation. Ordonné prêtre le 21 décembre 1850, il demande trois jours plus tard à rejoindre ce tout jeune institut. Il s’épuise par son zèle auprès des ouvriers des quartiers de Grenelle et Vaugirard, où l’hostilité à l’égard des religieux est très vive. Le P. Planchat mène son apostolat sans relâche et gagne le surnom de « chasseur d’âmes ».
Il prend en 1863 la tête du patronage Sainte-Anne, dans le quartier de Charonne, d’où il évangélise les jeunes et leurs familles. Le 6 avril 1871, Jeudi saint, des Communards investissent les lieux, l’arrêtent et l’emprisonnent à la prison Mazas avec 24 autres ecclésiastiques, dont plusieurs Pères de Picpus. Le 26 mai 1871, il est exécuté. « Laissez-moi prier », trouve-t-il la force de souffler, alors que son corps est brisé. Une balle en pleine tête le fait accéder à la vie éternelle avec, dans la main, la palme du martyre. « Nous avons pu nous confesser » avait-il écrit dans une lettre à son frère trois jours plus tôt, ajoutant : « Notre sacrifice est fait. » Dans une autre lettre rédigée le même jour, il indiquait : Priez et faites prier pour nous tous, pas seulement pour moi. Adieu mon cher ami, faites toujours à nos chers enfants et à tous, le plus de bien que vous pourrez : la récompense là-haut est infinie.
France-catholique du 23 avril 2023