Des pécheurs pardonnés…
Nous sommes nombreux à nous être mobilisés le week-end dernier en réponse à l’appel du Pape François et du Cardinal André Vingt-Trois, pour prier et jeûner pour la paix en Syrie et au Moyen Orient.
Il y avait beaucoup de joie dans le ciel à la vue de tous ces fidèles venus de tous les horizons prier à la basilique du Sacré-Cœur samedi soir ; beaucoup de joie aussi parce que vous êtes venus nombreux dans l’église dimanche après-midi pour prier un chapelet, implorant la Sainte Vierge d’intercéder pour nos frères et sœurs syriens ; beaucoup de joie encore suscitée par toutes ces prières, ces jeûnes et ces efforts offerts dans le secret.
Notre mobilisation galvanise notre espérance, alors même qu’à vue humaine la paix paraît impossible. Des signes aussi viennent confirmer notre foi ; nous pouvons citer la lettre envoyée la semaine dernière par le grand mufti de Damas (le responsable de l’Islam sunnite en Syrie) pour remercier le Pape de son appel et lui dire qu’il s’associe à sa prière et à son jeûne. Rendons grâce au Seigneur et continuons à veiller et prier !
La liturgie nous propose de réentendre ce dimanche les trois paraboles de la miséricorde dans l’Évangile de saint Luc. En nous montrant combien notre Père céleste est doux, patient et riche en pardon, nous sommes nous-mêmes invités à entrer dans ses sentiments et sa disposition vis-à-vis de nos frères et sœurs, et de nous-mêmes. Cet appel à être miséricordieux comme notre Père est miséricordieux retentit à point nommé car aucune paix durable ne peut être instaurée sans pardon. Ce pardon, nous sommes appelés à le vivre et en témoigner partout autour de nous où les relations sont blessées. Nous savons combien il est coûteux de remettre à celui qui nous a offensé. Bien souvent cela dépasse nos forces, mais parce que nous sommes des pécheurs pardonnés, cette force est donnée.
Père Pierre LABASTE