Jamais Dieu sans Trois !
« Au nom du Père », sur notre front parce que le cerveau est là, derrière notre front. Dieu se révèle d’abord comme Celui qui fait exister les réalités visibles et invisibles. Dieu est Père parce qu’Il est la Vie.
« Et du Fils », sur le ventre, car c’est le lieu de la naissance, le lieu de la maternité. Le Fils a pris chair dans le ventre de la Vierge Marie. Oui, Dieu s’est fait homme, Il est né en humanité.
« Et du Saint Esprit », sur les épaules, lieu de la force et de la stabilité. L’Esprit est la Puissance de Dieu sur notre petite humanité. Il est Celui qui nous apprend Dieu et nous empêche de dire tout et n’importe quoi sur Lui. Saint Paul dit que l’Esprit fait de nous des fils capables de nommer Dieu « Abba » (Père, Papa).
« Au nom du Père et du Fils et du saint Esprit ».
L’Histoire Sainte nous apprend donc qui est Dieu. Ce n’est pas nous qui l’inventons. C’est Lui qui se livre et se dit dans ce mystère de la Sainte Trinité. La foi ne consiste pas à croire en une Puissance supérieure… C’est croire au Dieu biblique qui s’est révélé (on dit même qu’Il s’est auto-révélé) jusque dans ce moment de la Croix qui est pure folie pour les uns, pur scandale pour les autres. Sur cette Croix, le Fils rend l’esprit (l’Esprit Saint) et nous le donne pour que nous puissions « voir » tout Dieu dans ce scandale et cette folie. On n’invente pas un Dieu comme Lui !
Ce signe trinitaire, ce signe de la croix est donc en lui-même une révélation, un acte théologique. Dès l’âge de 2 ans, l’enfant fait donc de la théologie. En lui apprenant ce signe, nous disons deux choses à l’enfant : ce Dieu Unique n’est pas solitaire, il est trinitaire. S’il est Amour, Il ne peut être ni solitaire, ni isolé ! Apprendre à l’enfant le signe de la croix en le posant sur son petit corps, c’est aussi dire à l’enfant que ce corps est le lieu où Dieu se donne à lui. Son corps, notre corps, tout corps humain est le Temple du Seigneur, le siège de sa Demeure !
Dans le mystère trinitaire, Dieu révèle aussi le mystère de l’homme.
Père Philippe Marsset