VEILLEZ SANS VOUS DÉCOURAGER
Le message de l’évangile en ce dimanche est une invitation
à nous garder en état de veille. Car nous demeurons dans l’ignorance quand au jour et à l’heure de la venue de l’époux, c’est-à-dire de sa manifestation à la fin des temps.
Veiller ne consiste pas à attendre sans rien faire. D’après la parabole des dix vierges, il nous faut faire des réserves d’huile, afin de garder allumée la lampe de la foi au cœur de l’obscurité de ce monde.
L’huile peut être le symbole de la Sagesse. Cette Sagesse à la portée de l’homme qui met sa foi en Dieu, garde le croyant dans la lumière, au milieu des ténèbres de l’ignorance.
En effet, si nous ignorons le terme de l’histoire de ce monde, la Sagesse nous instruit et ne nous laisse pas « abattus comme ceux qui n’ont pas d’espérance ».
La Sagesse qui s’offre à l’humanité est une lumière intérieure qui éclaire nos consciences sur le sens de ce monde qui passe. Nos connaissances sont fragiles et partielles, alors que la Sagesse est inaltérable et donne l’intuition des fins der-nières et bienheureuses de notre condition mortelle.
Il s’agit d’entrer dans la salle des noces, c’est-à-dire de participer à l’intimité du plan de Dieu qui veut que tout homme soit sauvé.
Veiller, c’est donc croire et espérer que le Seigneur de l’univers, l’époux de l’évangile, nous réunisse à lui dans la célébration de l’union spirituelle de l’humanité et de la divinité.
Nous percevons bien que nous sommes parfois insensés et parfois prévoyants. Aussi, nous nous assoupissons allè-grement devant la longueur de l’attente du retour du Christ. Chacun doit faire sa réserve d’huile, c’est-à-dire se préparer pour le Jour du Seigneur.
Dans l’Église cette réserve se fait par la méditation de l’Écriture Sainte, la pratique de l’amour du prochain et la participation aux sacrements.
C’est l’Église qui, au creux de la nuit, annonce le retour du Christ et qui invite à le rencontrer. Elle a donc pour mission, par la proclamation de l’évangile, de réveiller l’humanité assoupie.
Père Vincent Naude