Mourir ou continuer de vivre ?
Cette interrogation nous interpelle sur la question de la mort, et celle d’une possibilité de « revivre » à nouveau. Situation que nous trouvons dans la première lecture et dans l’Évangile de ce dimanche. Lors de funérailles chrétiennes, nous nous posons souvent la question de notre destinée. Nous ne sommes pas les premiers à nous préoccuper de cette question. Les lectures d’aujourd’hui nous donnent l’occasion de constater que, bien avant nous, quelques tentatives de solutions ont été cherchées.
La mort restera une grande énigme pour l’homme. Elle a parfois divisé des familles en cherchant à trouver un coupable ; situation que nous révèle la veuve de Sarepta chez qui Elie séjourne. La prière insistante de ce dernier fera revenir l’enfant à la vie. C’est peut-être pour nous l’occasion de ne pas nous lasser dans nos prières. Dans la Bible, il est souvent question de la mort ; parfois de quelques miracles ou de certaines personnes qui reviennent à la vie. Élisée par exemple, reprendra ce geste d’Elie avec le fils de la Shounamite (2 R 3, 18s). On voit d’ailleurs Jésus à Naïm, dans notre évangile, lui aussi pris de pitié et redonner la vie à ce fils unique.
Cependant, notre vision actuelle de la mort semble loin de celle que nous venons d’exposer. Car dans ces récits, les personnes reviennent à la vie, se remettent à nouveau à vivre, et comme le veut la nature, finiront par mourir. Si jamais nous n’avions que cette vision, nous ne devrions pas tellement avoir peur de la mort, puisque de toute évidence, nous savons que nous continuerons notre vie ici-bas. Le changement apparaît avec la mort de Jésus. Une mort comme toutes les autres peut-être, mais par contre une façon de vivre à nouveau qui diffère de ce que nous venons de voir. Jésus ne continue pas sa vie terrestre, mais sa résurrection nous montre un changement radical de vie, nouvelle et éternelle. Avec la mort et surtout la résurrection de Jésus, nous chrétiens, nous sommes assurés d’une vie tout autre, dans l’au-delà, d’une vie éternelle.
L’espérance de la vie éternelle, telle l’expérience de Paul, nous conduit aussi à accepter des « petites morts ». La mort à un passé ou à nos habitudes qui nous tenaient à cœur. Ainsi, dans quelques semaines, je cesserai d’être présent à Notre-Dame de Clignancourt : petite mort !! Mais je continuerai de vivre, loin de vous, de tout ce que j’ai reçu de chacun. Avec Marie je chante le Magnificat pour votre accueil chaleureux.
Que l’Esprit Saint comble de ses grâces les jeunes qui en ce jour reçoivent le sacrement de la confirmation.