VOULONS-NOUS ÊTRE LIBÉRÉS ?
L’introduction à la pénitence du dominicain Colman O’Neill est la suivante : « une des meilleures et des plus simples méthodes pour découvrir si on apprécie la doctrine du Corps Mystique, non comme une abstraction, mais comme une idée directrice pour son existence est de s’interroger sur son attitude vis-à-vis de la confession. » Parmi les mystères révélés par Dieu pour notre progrès spirituel, il y a en effet la confession des péchés et le sacrement du pardon.
En premier, il y a Dieu, et nous avons une relation avec Lui qui dépend de la vérité. Ensuite, il y a notre péché, et le péché est étroitement lié à la négation de la vérité. Or, la confession est liée à notre réflexion sur notre façon de vivre en vérité dans le monde. Le mot « monde » ayant deux significations : d’un côté le « monde » créé par Dieu, aimé par Dieu, au point qu’il se donne Lui-même et offre son Fils pour ce monde et de l’autre le monde sous la domination du malin, marqué par le péché originel. Nous sommes dans chacun de ces deux mondes : la cité de Dieu et la cité de l’homme se rejoignent dans notre cœur.
Cependant le projet de Dieu ne concerne pas des individus isolés. Il concerne des individus au sein d’une communauté vivante dont les membres sont reliés entre eux par ces différentes obligations. Et ce fonctionnement peut être perturbé par nos péchés. C’est pourquoi la seule menace dont l’Église peut et doit avoir peur, c’est le péché de ses membres. Dans une telle Église, la confession est tout ce qu’il y a de plus sensé car elle est
le moyen qui nous permet d’entrer en contact avec notre Médiateur-Prêtre pour recevoir de Lui, de la façon humaine qu’implique l’Incarnation, la grâce et la parole de vie nous rendant capables de prendre part à son sacrifice.
Libérés du péché de cette manière concrète, nous pouvons pleinement participer à l’offrande de gloire que l’Église fait à Dieu, non seulement pour ses propres membres, mais également pour l’humanité toute entière.
Père Jean-Luc MICHAUD